Cette réserve naturelle se situe autour de la baie du Sado, sur la péninsule de Setúbal dans la région sud de Lisbonne.
La baie du Sado est une des plus belles baies du monde ! Il s’agit d’une baie aux eaux calmes où les eaux fluviales et maritimes se rencontrent.
On peut accéder à Herdade de Gambia et à Zambujal à partir de Setúbal, en prenant la RN 10-8 au sud de la ville et suivre la direction de Mourisca, puis Gambia et Zambujal. Les trois sites se situent autour de la baie, à quelques kilomètres les uns des autres.
Nous venions de faire la réserve naturelle à Herdade de Mourisca, mon compagnon et moi, pour laquelle nous nous étions levés dès 6h en ce mois d’avril, pour pouvoir profiter du lever du soleil. (vous trouverez le post de la réserve naturelle de Mourisca ICI)
Après avoir baladé dans les herbes folles et le long des salines durant presque 2h, nous avions décidé de poursuivre vers le site naturel de Herdade de Gambia afin d’apercevoir les Flamands roses de beaucoup plus près, que sur le site de Mourisca.
A Herdade de Gambia, environ 10 kilomètres plus loin, nous nous sommes posés quelques instants, le temps d’admirer le paysage et de prendre quelques photos. Le lieu est composé d’une belle plage de sable, à l’état sauvage, et d’une végétation rase sur les bas cotés. La mer est calme, comme la plupart du temps dans les baies.
Mais la déception était grande, car les Flamands roses, que j’attendais tant de voir en ce mois d’avril et qui étaient là à se reposer sur un banc de sable au milieu de l’estuaire, étaient bien trop loin, bien plus loin que ceux aperçus auparavant à Herdade de Mourisca.
Le groupe était important et nous avons pu l’observer un peu aux jumelles. Ils semblaient presque tous en train de dormir.
Nous décidons de reprendre la route et de continuer le long de l’Estuaire du Sado. Sur le chemin de terre avant de rejoindre de nouveau la route N10, des passereaux piaillent et sautillent sur les plus hautes branches des buissons. Ce sont des juvéniles, probablement des Tariers pâtre, en train d’attendre que les parents viennent les nourrir sur les branches.
Nous reprenons donc la N10 vers le site de Zambujal qui se trouve à environ 5 km. De ce site, je ne connaissais rien. Aucune recherche sur internet ne m’avait permis de savoir si cet endroit était propice à l’observation des oiseaux ou non. J’avais donc regardé à tout hasard, avant mon départ pour le Portugal, à quel endroit de la route il fallait tourner pour pouvoir approcher ce bras d’eau saumâtre où la rivière de Marateca se jette.
J’ai donc fait confiance en mon instinct, en contournant la baie.
Au bout de quelques kilomètres, environ 5 après Herdade de Gambia, nous trouvons la voie sur la droite où il faut tourner. Par chance, un panneau « Reserva natural » nous indique que nous sommes sur le bon chemin. Nous avançons jusqu’à un pont, où nous sommes obligés de laisser la voiture. La route à partir de celui-ci est barrée.
Le site est constitué de végétation sauvage et de grandes étendues d’eau de part et d’autre du pont.
Nous sommes à peine sortis de la voiture, que nous apercevons sur notre droite une belle aigrette garzette en train de pêcher dans la baie. Malgré la faible distance qui nous sépare, celle-ci semble peu se préoccuper de nous et mange le petit poisson qu’elle vient d’attraper.
Nous traversons le pont, et là, sur notre gauche, nous découvrons des salines. Et là, en plein milieu d’un des bassins, nous apercevons pour notre plus grand bonheur, un joli groupe de Flamands roses !
Nous décidons aussitôt de nous en approcher, en prenant le chemin longeant les bassins, tout doucement, et discrètement afin de ne pas les faire fuir. Ce groupe n’est pas au repos, il se nourrit paisiblement et parade comme bon lui semble.
Nous remarquons dans le groupe une majorité de jeunes immatures, ces flamands roses au plumage et bec tout blanc, et dont la majorité des gens se demande pourquoi ils sont blancs d’ailleurs ?!
La couleur rose n’apparait qu’au cours des années, jusqu’à 4 à 7 ans, où l’intensité sera à son maximum.
Les Flamands roses les plus proches se trouvent dans le second bassin de la saline, mais nous ne prenons pas le risque de nous approcher plus, pour ne pas les faire fuir. Depuis le premier bassin, le plaisir est déjà grand et nous suffit ! Je pense que les oiseaux ont volontairement pris d’assaut les bassins du milieu et du fond pour ne pas être dérangés.
Après un long moment à les observer et à les photographier, nous décidons de revenir au pont, sur le chemin principal et de continuer la ballade pour découvrir ce nouvel endroit, et ce, malgré la faim qui commence à nous gagner. Plus de 5 heures se sont écoulés depuis notre arrivée à Herdade de Mourisca pour le lever du soleil.
Le long des bassins de la saline j’aperçois quelques échasses blanches occupées à fureter parmi les petites herbes.
Sur la baie, dont la marée est au plus bas, des mouettes rieuses picorent la vase. Nous avançons le long du chemin et traversons une zone boisée où des claquements de becs se font entendre.
Quelques cigognes sont installées tout en haut de très hauts nichoirs, le long du chemin, tandis que d’autres grands nids sont construits dans les arbres au milieu du bois. Nous observons avec amusement les nids que les moineaux domestiques ont construit tout autour du nid d’une cigogne.
Celle-ci ne semble pas du tout perturbée par les allées et venues des moineaux vers leurs propres nids. Par contre, elle montre bien son mécontentement de plusieurs claquements de becs quand approche d’un peu trop près un rapace ou un héron !
Le chemin se poursuit au milieu d’une belle végétation, mais nous devons faire marche arrière car l’heure tourne. Comme toujours, c’est avec regret que nous repartons de ces lieux naturels. Une chose est sûre, c’est que ce bel endroit mérite amplement d’être visité plus longuement. Il est parfait pour l’observation des oiseaux !
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