DESTINATIONS DISTRICT DE SETUBAL EUROPE LISBONNE PORTUGAL

RANDONNEE DANS LES SALINES DE SAMOUCO

Les salines de Samouco se situent à l’Est de Lisbonne dans la ville d’Alcochete, au bord du Tage, le fleuve qui traverse le centre du Portugal.

C’est un complexe unique qui allie biodiversité et patrimoine socioculturel. En plus de la production de sel,  les Salines de Samouco (Salinas do Samouco) accueillent aujourd’hui un projet écologique et environnemental de protection et de conservation, car c’est un lieu d’alimentation, de refuge et de nidification pour des milliers d’oiseaux de différentes espèces.

Parmi les 90 espèces d’oiseaux qui ont recourt aux Salines, on peut surtout remarquer le Gravelot à collier interrompu, la Sterne naine, l’Echasse blanche et le Flamand rose.

Le site, payant (de l’ordre de 4 euros par adulte et sans guide en 2019), propose deux circuits de randonnées de différentes longueurs : la randonnée du Flamand rose (trilho do Flamingo) de 4.56 km, facile, et la randonnée de l’Echasse blanche (trilho do Pernilongo) de 7.80 km de difficulté moyenne.

A l’accueil, le personnel de la fondation des Salines de Samouco est très gentil et accueillant. On nous explique bien les circuits de randonnées. J’ai un intérêt particulier pour les Flamands roses, mais on me répond que peu importe le circuit car ils peuvent être observés finalement lors des deux.

De ce fait, nous faisons donc la randonnée de l’Echasse blanche, la plus longue, en famille avec deux ados, qui ne comporte aucune difficulté. Les tout petits peuvent éventuellement être gênés par les herbes hautes à certains endroits et par la longueur de ce circuit. Autrement, les chemins sont très bien signalés. Il vaut mieux être en possession de jumelles ou d’un bon zoom si vous prenez des photos, car certains plans d’eau sont très grands et les oiseaux sont parfois trop loin pour être bien visibles à l’œil nu.

Le sentier des Salines de Samouco

En ce mois d’avril, la grisaille a pris possession du ciel et la fraîcheur est là. Nous ne sommes donc pas incommodés par la chaleur. Je précise qu’il n’y a pratiquement aucun arbre tout le long du chemin, juste la végétation sauvage, des buissons, et les anciennes et actuelles salines.

En cette fin de matinée et au beau milieu de la semaine, il y a très peu de monde sur cette randonnée. Autant dire que nous sommes tranquilles, sur un lieu très paisible.

Sur les premiers plans d’eau, nous apercevons quelques échasses blanches, ainsi que des gravelots à collier interrompu au bord de l’eau, sur une petite zone sableuse. L’idéal aurait été de nous approcher un peu plus, mais nous restons sur le chemin pour ne pas déranger la faune.

Echasse blanche

En avançant sur le parcours, au loin, nous apercevons aux jumelles tout un groupe d’avocettes élégantes au repos sur un grand plan d’eau. Plus près de nous, quelques aigrettes garzettes prennent leur envol à notre approche, tandis qu’un grand cormoran nous signale sa présence en criant au passage au-dessus de nos têtes, suivi d’un vol de canards colvert.

Une aigrette garzette

Aux jumelles nous distinguons dans le paysage un groupe d’ânes, puis sur un lointain plan d’eau un groupe de Flamands roses. Nous poursuivons notre parcours en espérant pouvoir nous en approcher.

Groupe de flamands roses au repos

Tandis que les hirondelles passent et repassent inlassablement à toute vitesse autour de nous, un groupe de spatules blanches survole les anciennes salines.

Vol de jeunes spatules blanches

Au fur et à mesure que nous avançons, le troupeau d’ânes que nous avions aperçu aux jumelles se trouve être sur notre chemin de randonnée. Nul besoin d’aller vers eux, car à peine nous ont-ils vu qu’ils se dirigent tout naturellement vers nous. Ce sont des ânes Mirandais, une race d’âne portugais, originaire de la Terre de Miranda dans le Nord Est du Portugal. Ils sont rustiques, aux poils longs et d’une extrême gentillesse. Tellement gentils, qu’ils sont limite « pot de colle » !

Après être venus mendier quelques caresses, les voilà qui nous suivent lorsque nous poursuivons notre chemin. Ils sont au nombre de 6, et parmi eux nous remarquons deux femelles au ventre énorme, qui indique que la naissance semble être très proche. 

Le troupeau ne nous lâche plus, il fait partie désormais de notre randonnée, comme une bande de copains venus perturber notre sortie. Ils nous suivent en deux files indiennes, de chaque côté de nous comme le feraient des gardes du corps.

Je tente de faire quelques clichés d’un groupe de Flamands roses, appareil photo posé sur un trépied, mais ce n’est pas sans peine !

Car lors de mes pauses photos, les ânes s’arrêtent également, venant se mettre devant l’objectif, histoire de m’embêter un peu.  Ce qui fait bien rire les enfants !

Même avec beaucoup de surveillance et un mari bienveillant essayant d’écarter les ânes qui bousculent sans cesse l’appareil photo, j’abandonne lorsqu’une des futures mamans vient se poster carrément devant mon objectif et ne prétend plus bouger d’un millimètre.

Mais qu’importe, nous apprécions tout de même ces ânes au grand cœur. C’est presque avec regret que nous les laissons lorsque nous passons au travers d’une barrière qui se trouve sur notre trajet, et qui à mon avis, est là pour éviter que les ânes n’aillent plus loin.

Nous poursuivons la randonnée jusqu’à croiser un autre bassin d’eau peu profonde, où nous apercevons tout un groupe de Barges à queues noires, ainsi que deux Chevaliers aboyeurs bien occupés à s’alimenter. Au-dessus de nos têtes un Héron cendré semble nous défier de son regard, tandis qu’au loin passe un petit groupe de Flamands roses.

Héron cendré
Flamands roses en vol

La zone d’eau suivante met de nouveau les Flamands roses à l’honneur. Moi qui avais peur de ne pas réussir à en voir, j’avoue que je suis gâtée !

Quelques minutes plus tard, ce sont les Tadornes de Belon, en grand nombre d’ailleurs, qui survolent l’actuelle saline. Nous traversons un petit pont et marchons encore un peu avant d’y arriver.

Cette saline est encore utilisée de nos jours, l’été, pour la production de sel qui suit des méthodes traditionnelles et qui donne un sel de très haute qualité.

La saline encore utilisée
Tadornes de Belon sur un plan d’eau de la saline

La saline actuelle se trouve sur notre parcours de randonnée, nous pouvons donc en longer une partie avant de finir la boucle.

A certains endroits du site, des lits de rivière sont quasiment dépourvus d’eau car c’est la marée basse.

Au fur et à mesure que nous avançons, nous rencontrons après les salines un poste d’observation, posé sur un bras de terre au bord du plan d’eau. A l’intérieur, nous sommes discrets pour ne pas faire fuir les oiseaux. Mais à part quelques mouettes rieuses, nous n’avons pas la chance de voir d’autres espèces.

Mais le plan d’eau est très grand, et bien plus loin nous finissons par apercevoir une grande aigrette, que nous n’avions pas encore eu l’occasion de voir.

Marée basse
Observatoire sur le parcours
Mouette rieuse au plumage nuptial
Grande aigrette

A ce niveau, la randonnée est presque finie. Il nous reste à passer la zone de pique-nique, semi abritée et pourvue d’un local à poubelles, et qui peut s’avérer intéressante pour un déjeuner en plein air avant la fin du parcours. Notons que le site en lui-même ne dispose pas de restaurant.

Zone de pique-nique

Le parcours de l’Echasse blanche se termine donc dans la bonne humeur. Les enfants sont un peu fatigués d’avoir marché durant presque 3 heures. Mais il faut dire aussi que nous avions marché tranquillement, que nous avions passé un peu de temps avec les ânes, que nous avions observé aux jumelles les oiseaux, et que nous avions également fait des pauses photos !

Il n’y a pas que les enfants qui sont fatigués d’ailleurs… car porter un 150-600 mm à bout de bras (que j’avais loué pour l’occasion) n’est pas de tout repos non plus !

Petit rappel pour le randonneur

Ne pas s’écarter des sentiers

Ne pas cueillir les plantes ou les fleurs (il faut laisser à la nature ce qui lui appartient !)

Ne pas allumer de feux

Ne pas déranger la faune

Ne laisser aucune trace de son passage, ni de déchets

Tenir les chiens en laisse, si toutefois ils sont autorisés

One thought on “RANDONNEE DANS LES SALINES DE SAMOUCO

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top