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RANDONNEE DANS LA RESERVE NATURELLE DU PLATIER D’OYE

Le platier d’Oye est situé sur la commune d’Oye-Plage au bord de la mer du Nord, entre Dunkerque et Calais, dans les Hauts de France, et plus précisément dans le Pas-de-Calais.

Quoi de mieux pour visiter cette réserve que de faire une belle randonnée pédestre ? Il est possible de la faire en famille si les enfants sont habitués à marcher, car elle ne comporte aucune difficulté, et en plus elle est très bien balisée.

Le sentier du Platier d’Oye

En ce mercredi de fin juin, au lieu de la canicule annoncée, la météo a fait place à une journée de temps gris de 17 degrés. Le temps idéal pour faire une belle randonnée d’environ 9 km !

Nous partons donc sur la côte d’Opale en famille, accompagnés de nos fils, des ados à présent !

Le départ de la randonnée commence au parking de l’observatoire de la réserve naturelle.  Dès le départ, nous rencontrons donc un premier observatoire d’où nous apercevons plusieurs espèces d’oiseaux. Bien entendu, pour profiter au maximum de l’expérience, l’idéal est d’amener une paire de jumelles ou un bon zoom photo.

Nous apercevons au loin deux Aigrettes garzette, un groupe de Spatules blanches, des Mouettes rieuses ainsi que leurs juvéniles, quelques canards Colvert, des Foulques macroule, des Vanneaux huppés ainsi que des Sternes caugek.

La réserve naturelle du Platier d’Oye est la première zone d’alimentation sur la côte de la mer du Nord qui est rencontrée par les  oiseaux migrateurs en route pour leurs quartiers d’hiver. C’est donc un des joyaux ornithologiques du département du Pas-de-Calais, dans les Hauts de France.

Pour commencer cette ballade on prend le chemin à gauche de l’observatoire, sur des passerelles. Celles-ci permettent, depuis 2015, aux personnes à mobilité réduite de pouvoir faire une partie du trajet.

Nous cheminons donc un moment sur les passerelles, tout le long d’une belle végétation dense d’où l’on entend des chants et des gazouillis d’oiseaux. Les libellules et les papillons passent de fleurs en fleurs sans se soucier des promeneurs.

La libellule Sympétrum à nervures rouges, femelle

Les passerelles nous mènent à un second observatoire ainsi qu’à différents points de vue d’où on peut admirer la plaine et la nature à perte de vue.

Au dernier point de vue la passerelle fait place à un chemin sablonneux, qui nous conduit à travers la dune et jusqu’à la plage.

Nous sommes à l’Est du platier, dans le secteur des vasières, juste avant d’arriver à la plage. Nous reconnaissons l’Obione sur notre gauche, plante que l’on trouve dans les prés salés ou les vasières, mais également le Panicaut maritime un peu plus loin dans le sable, et dont les feuilles sont très épineuses.

Le Panicaut maritime

Quelques instants plus tard nous débouchons sur la plage des Escardines, plage sauvage restée à l’état naturel, où nous marchons un moment avant d’arriver sur une série de pieux en bois alignés et plantés dans le sable. Ces poteaux sont là pour éviter l’érosion de la dune, car depuis plus de 30 ans elle recule.

La première rangée de poteaux que nous apercevons est perpendiculaire à la mer, et il y en a d’autres un peu plus loin disposés identiquement. Ce sont les épis !

Ils ont pour rôle de freiner les vagues arrivant sur les dunes en favorisant une accumulation de sable sur la plage. Un grand Cormoran est posé sur l’un des pieux frappés par les vagues. Il semble se dorer la pilule au soleil, les ailes écartées, sauf que… il n’y avait pas de soleil !

Epis
Epis

Nous passons ensuite 2 séries de poteaux disposés en forme de carrés. Ce sont les casiers à sable !

Ils sont situés au pied de la dune et freinent l’action du vent. Ils permettent une accumulation de sable à l’intérieur des casiers pour la protéger. C’est celui-ci qui sera emporté par la mer lors des tempêtes.

Devant les casiers à sable, une autre série de pieux est disposée horizontalement par rapport à la mer. Ce sont les brises lames !

Ils ont pour but de casser les vagues qui viennent se fracasser contre les rondins afin de réduire l’érosion de la dune provoquée par les courants.

Les casiers à sable

Après les casiers à sable on trouve deux bunkers construits par les allemands lors de la seconde guerre mondiale, et qui sont arrivés sur la plage à cause de l’érosion importante de la dune ces dernières années.

Bunker sur la plage

Nous continuons à longer la plage, ainsi que deux autres casiers à sable, jusqu’à arriver à un poste de secours. A ce niveau, il y a un escalier et une passerelle qui permettent de remonter sur la dune pour poursuivre la randonnée.

Nous prenons le chemin à gauche après la fin de la passerelle, et nous entrons de nouveau dans une zone très dense en végétation et riche en passereaux, où nous apercevons des Mésanges charbonnières et des Linottes mélodieuses. Les chants entendus ne nous permettent pas d’identifier ceux qui se cachent dans les buissons.

Linotte mélodieuse

Nous suivons le chemin sablonneux jusqu’aux mares afin de les contourner. L’observation est difficile car les hautes herbes et la végétation nous empêche de bien voir.

Dans le ciel, nous suivons du regard les allées et venues incessantes des Sternes qui passent en criant avec des poissons dans le bec. Un autre oiseau passe au dessus de nous en poussant des petits cris que nous reconnaissons aussitôt, c’est un Huitrier pie !

Dans les mares nous avons tout de même pu observer une Aigrette garzette, des Avocettes élégantes, un grand nombre de grands Cormorans, quelques Vanneaux huppés, deux Cygnes, des Mouettes rieuses, quelques grands Gravelots et des Sternes caugek.

Groupe de cormorans
Huitrier pie

Nous rejoignons la route à droite pour continuer à contourner les mares, puis de nouveau à droite jusqu’à un nouvel observatoire. Cette fois ce sont les poneys highlands qui s’invitent dans le paysage.

Quelques Tariers pâtre apparaissent sur des piquets de bois, tandis que d’autres chassent les insectes aux abords des buissons.

Dernier observatoire sur le chemin
Monsieur Tarier Pâtre avec sa proie

En continuant le long du chemin goudronné, nous sortons tout naturellement de la réserve naturelle. Mais en poursuivant toujours  tout droit, nous finissons par quitter la route pour rentrer de nouveau dans la réserve. C’est par un chemin herbeux longeant les prairies et en suivant la direction de la Maison de la  Dune que nous revenons au point de départ.

La randonnée en elle-même est très agréable, avec une belle variété de végétation et de paysage, et très intéressante de par l’histoire de son lieu.

Petit rappel pour le randonneur

Ne pas s’écarter des sentiers

Ne pas cueillir les plantes ou les fleurs (il faut laisser à la nature ce qui lui appartient !)

Ne pas allumer de feux

Ne pas déranger la faune

Ne laisser aucune trace de son passage, ni de déchets

Tenir les chiens en laisse, si toutefois ils sont autorisés

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