Ce matin le soleil est au rendez vous, comme chaque jour depuis que nous sommes arrivés sur Madère. Mais ce matin, les sommets derrière la maison sont dégagés ! Ce qui veut dire que nous aurons peut être la chance de voir le Pico do Arieiro ! Ces jours derniers la brume était constante sur les sommets, donc monter tout la haut n’aurait servi à rien puisque nous n’aurions eu aucune visibilité.
Comme mon fils est malade depuis deux jours, nous décidons de passer un peu de temps auprès de lui ce matin et ainsi de profiter de notre jolie terrasse, et d’y aller l’après midi si le temps le permet toujours.
Nous vérifions donc avant de partir sur la webcam du Pico do Arieiro, si les sommets sont toujours dégagés. La chance est avec nous, nous pouvons y aller.
Comme nous logeons sur la côte Sud, nous avons une bonne heure de route de Campanario jusqu’au Pico do Arieiro.
Nous prenons l’autoroute jusque Funchal et c’est alors que commence la belle ascension sur les sommets au Nord de Funchal. Les routes deviennent plus étroites, et de belles séries de virages en S s’enchainent, chaque fois toujours plus haut. La route est belle, en très bon état, bordées d’arbres et de végétation tropicale.
J’avais trop envie d’aller voir le lever du soleil sur le Pico do Arieiro, mais la peur de circuler sur ces routes de nuit m’en a empéché ! Aussi, si vous n’êtes pas, comme moi, sujet au vertige, foncez ! C’est le meilleur conseil que je puisse vous donner pour ne rien regretter ! Cela doit être tellement beau de vivre ce moment !
Nous sommes presque arrivés, mais nous n’attendons pas d’y être pour faire un premier arrêt au bord de la route dès que nous le pouvons. La vue est belle sur ces sommets. Nous sommes déjà au dessus des nuages, et c’est impressionnant ! La vue au dessus des nuages est bien dégagée, ensoleillée.
Il nous reste encore quelques centaines de mètres à gravir, peut être même un kilomètre. Nous avons hâte d’arriver au sommet pour pouvoir mieux profiter de cette vue.
Quelques minutes plus tard, nous arrivons sur un parking. Nous sommes arrivés au pic. Nous sommes ici à 1810 mètres d’altitude. C’est le second plus haut sommet de l’île. Il y a quelques voitures, mais ce n’est pas la grande foule. C’est ici le point de départ de plusieurs randonnées, mais surtout de l’un des plus beaux parcours de l’île : PR1 Vereda do Areeiro de 7 kms. C’est un parcours difficile déconseillé aux débutants et aux personnes ayant le vertige. Inutile de vous dire pourquoi je n’ai pas effectué cette randonnée…
Nous grimpons l’escalier qui se présente à nous. Au premier niveau il y a un restaurant et une boutique de souvenirs. Nous grimpons plus haut jusqu’au belvédère, ou repose un imposant dôme militaire.
La vue est splendide , il y a une bonne visibilité entre les montagnes proches. Par contre, au delà des hautes montagnes, un tapis de nuages semblable à un lit de coton nous empêche de voir plus bas. Mais c’est magnifique ! Ces roches sont constamment balayées par les vents et les nuages.
Nous redescendons les escaliers et remarquons à notre gauche un petit chemin de ballade menant à un autre point de vue. Nous suivons ce sentier de terre et contournons une petite montagne de roches. Le passage deviens plus étroit et je me force à ne pas trop regarder le tapis de nuage à coté de moi avec tout ce vide en dessous. Les jambes flageolent, tremblent… Je me cramponne à ma moitié. C’est terrible ce vertige !
Le chemin finit par s’élargir et le vide s’éloigne peu à peu de moi, laissant place à une vaste étendue de terre semi désertique. Nous apercevons rapidement le belvédère.
Malheureusement nous n’avons rien de plus comme vue que ce tapis de nuages trop dense. Mais nous avons déjà de la chance d’avoir du soleil et non pas le brouillard comme cela arrive frequemment que nous ne nous plaignons pas. La vue sur ce tapis cotonneux est tout de même jolie, même si celle de dessous l’est surement davantage.
En finissant la boucle pour revenir au point de départ, nous croisons quelques Perdrix rouges (Alectoris Rufa) sur le bas côté plus en pente. Elles se balladent dans une étendue rocailleuse pourvue de végétation buissonneuse et jouent à cache-cache dans les herbes séches. Elles sont assez proches, et ne semblent pas trop effrayées de nous voir, tant que nous restons sur le chemin.
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