Atalho dos Vermelhos – João Bom PRC33SMI
La randonnée prévue pour ce matin démarre à João Bom, au nord-ouest de l’île de São Miguel, à la zone de pique-nique (Merendário) au centre du petit village. Il y a eu de la pluie cette nuit et tout est mouillé au sol. Le ciel est toujours très nuageux, mais il ne pleut plus à présent.
Nous prenons en compte que les chemins peuvent être glissants, mais nous ne nous laissons pas abattre pour autant, et nous démarrons la randonnée les bâtons en main, prêt à accueillir une fois de plus, les jolis paysages de São Miguel.
Nous commençons par descendre la rue au croisement de la Rua do Argentino et de la nationale, où les vieilles maisons à la peinture défraichie nous présentent leurs plus jolies fleurs : des hortensias d’un bleu clair, contrastant avec le bleu de la mer que nous apercevons du haut de la rue.
En chemin, les hibiscus nous narguent de leur belle couleur rouge, tandis que des gouttes de pluie continuent de ruisseler sur des fleurs jaunes que nous ne connaissons pas, mais toutes aussi éclatantes.
Des espèces de Yuccas gigantesques tapissent les murets des maisons, tandis que des bougainvillées laissent apparaitre par dessus les murs leur belle couleur fuchsia. De jolies agapanthes blanches nous suivent le long de la rue. Un peu de couleur dans cette matinée de grisaille nous redonne le sourire.
Au bout de la rue le goudron cède la place à un chemin de terre parsemé de grosses flaques d’eau, qui nous emmène toujours plus près de la mer. Nous traversons des champs de maïs envahis d ‘Astrild ondulés, des petits passereaux au bec et au masque rouge, et des pâtures en friche. Des lierres de capucines bleues égaient le chemin, se mêlant aux buissons et autres herbes folles.
Des chèvres couchées dans l’herbe, semblent s’éveiller en douceur, regardant le spectacle de la mer en toile de fond, tandis que les pinsons des arbres nous épient du haut des cannes qui bordent le chemin.
Nous arrivons à un petit portillon, qui nous amène à un mirador d’où nous pouvons admirer les premiers paysages côtiers. Au loin, nous apercevons couché sur un plateau de lave, une partie du village de Mosteiros.
Nous poursuivons le chemin le long des cannes et autres buissons, jusque dans la forêt où les arbres, les fougères et les longoses prennent le relais.
La longose est une plante originaire du Népal, introduite dans de nombreux pays subtropicaux comme plante ornementale, et qui est désormais une plante envahissante agressive.
Elle est dotée d’une très longue tige pouvant aller jusqu’à 3 mètres de haut, au bout de laquelle se dressent fièrement de nombreuses fleurs jaunes aux étamines rouges disposées en épis.
Le chemin pentu se fraye un passage parmi des arbres qui ont l’air de se tortiller, et qui laissent parfois apparaitre une fenêtre végétale d’où l’on peut apercevoir le paysage marin, ainsi que le village de Mosteiros en bas de sa montagne.
Nous nous enfonçons toujours plus bas dans la descente qui s’accentue davantage jusqu’à une pente raide, où la terre humide qui s’effrite sous nos chaussures de randonnées, manque de nous faire glisser à chaque instant.
Arrivés en bas de la zone rocheuse, nous traversons une galerie d’eau asséchée, puis remontons le chemin de cette gorge sauvage et profonde, la Grota do Loural.
Nous longeons la côte parmi cette végétation dense, le regard scrutant l’horizon dès que l’occasion se présente, jusqu’à rencontrer une zone de captage d’eau. A cet endroit nous marquons une courte pause pour nous désaltérer, car malgré le temps gris et l’humidité, les efforts nous ont donnés chaud.
Un peu plus loin, nous apercevons une seconde zone de captage d’eau en contre bas, sur une pente abrupte de la montagne.
Nous laissons derrière nous les falaises et les pentes vertigineuses (enfin, surtout pour moi !) pour suivre une allée beaucoup plus large, mais tout aussi verdoyante et pentue.
Ce chemin de campagne aboutit à une route goudronnée, du haut de laquelle nous pouvons voir tout le village de Mosteiros situé en bord de mer. Ici, et de chaque côté de la route, des vaches paissent tranquillement dans les pâtures.
Nous remontons cette route située juste sous le Pico de Mafra, et traversons le hameau de Lomba dos Homens.
Puis, au niveau d’une fontaine, nous prenons sur la gauche en direction du village de João Bom, en suivant une piste gravillonnée qui monte et qui descend sans arrêt de vallée en vallée.
Sur le chemin, nous croisons encore une de ces maisons qui comporte sur sa façade un petit dessin artistique avec des cœurs. Nous en avions déjà vu quelques uns sur l’île, avec les mêmes symboles. Même le propriétaire de notre location a ce style de dessin sur le mur de sa maison !
Pour celui que cela peut intriguer, c’est en fait l’œuvre d’un artiste belge, qui après de nombreuses années de vacances aux Açores, est venu s’y installer. Après avoir peint son premier dessin sur le mur de la maison d’un ami, il a continué au fil du temps selon les demandes des habitants de l’île.
Vous aurez donc l’occasion de croiser quelques uns des dessins de l’artiste Yves Decoster lors de votre voyage sur l’île de São Miguel.
Au fur et à mesure que nous approchons de la fin de notre randonnée, le ciel se découvre peu à peu pour laisser apparaître enfin le soleil !
Des champs de maïs tapissent là encore le paysage, alternant avec les pâturages, laissant apparaître la mer au fond. Les hortensias bleus garnissent les bords de la piste et nous suivent encore sur la route de João Bom dans une série de S jusqu’à retrouver notre point de départ.
Là encore, de magnifiques paysages se sont offerts à nous, malgré le temps pluvieux en début de matinée.
Moyenne temporelle : 2h00
Longueur : 5,4 kms
Dénivelé : 290 m
Catégorie : circulaire
Départ : Aire de pique-nique de João Bom (Pilar da Bretanha), face au café
Adresse : Sur la route EN1-1A à João Bom. GPS : N37° 53′ 14.187 – O25° 47′ 47.547
Support : Le site Sentiers Açores (Celle que nous avons faite)
Le Guide de randonnées Açores, ROTHER – Page 52 (Boucle dans le sens inverse) Dans le guide cette randonnée se nome : Autour du Pico de Mafra
