Caldeiras da Ribeira Grande – Salto do Cabrito PRC29SMI
En cette belle matinée d’été à demi ensoleillée, nous décidons d’effectuer la randonnée Salto do Cabrito à Ribeira Grande. Celle-ci démarre aux Caldeiras de Ribeira Grande et tout comme à Furnas, on retrouve l’odeur du souffre dans le village.
Un bassin d’eau fumante se trouve au centre de la place, mais non loin de là un ruisseau asséché lui même déverse la même odeur malodorante, ainsi que des fumées qui s’échappent du sol.
Ici vous trouverez également des thermes pour des bains chauds naturels, un restaurant et une petite aire de pique-nique.
On commence la randonnée en descendant la route et en suivant la direction de Lombadas/Monte Escuro à gauche. Un peu plus loin, on trouve sur la gauche des Caldeiras, tout comme à Furnas, avec la possibilité de faire cuire des Cozidos à même le sol. (Voir ici mon article sur les Cozidos das Furnas, la spécialité traditionnelle de l’île de São Miguel aux Açores).
A la différences des Caldeiras de Furnas près du lac, les infrastructures sont plus modernes et on n’utilise pas la terre pour recouvrir les marmites de Cozido. Par contre le site est bien plus petit.
On poursuit le chemin en quittant cette ambiance mystique d’où s’échappent des fumées de partout jusqu’à atteindre un gazoduc, une espèce de très gros tuyau de couleur verte qui sert à véhiculer le gaz.
En chemin nous sommes surpris de voir tant de veaux dans les pâtures. Personnellement, j’ai vu des tas de vaches dans les prés dans ma jeunesse (en France), mais jamais je ne voyais de petits avec elles. Lorsque nous passons, un jeune fermier leur distribue à manger.
La réputation de la viande de bœuf sur l’île de São Miguel n’est plus à faire, et on comprend pourquoi ! Ces animaux vivent paisiblement dans les pâtures du matin au soir, ce qui donne une viande très tendre et succulente.
En arrivant au gazoduc donc, on le longe par la droite en le suivant jusque dans la végétation. On quitte ici le chemin pour s’engouffrer dans le bois. Ce tuyau n’est pas très esthétique, mais sa couleur verte se fond bien dans le décor de la nature. Le chemin est bien balisé, et il n’y a aucun danger de se tromper même lorsque nous quittons ce gros tuyau pour continuer sans lui dans le bois.
Puis nous passons sur une allée de terre dont les bas côtés sont agréablement fleuris de fleurs sauvages, et agrémentés de cèdres japonais. La encore on retrouve des traces de l’activité volcanique en voyant de la fumée s’échapper des talus.
Puis nous traversons une très belle forêt jusqu’à arriver à une ancienne centrale hydraulique hors service de Fajã do Redondo. De là, un escalier nous emmène sur une passerelle métallique pour poursuivre la randonnée, en hauteur ! Cela surprend mais c’est assez sympa ! On prend de la hauteur pour suivre un cours d’eau à très faible niveau d’eau. Et on retrouve à nouveau le gazoduc du début qui passe sous le chemin de métal.
Ici on découvre une fois de plus la nature dans toute sa splendeur, avec une richesse de végétation aux couleurs très verdoyantes.
On retrouve notamment cette plante envahissante qu’est la longose (Hedychium gardnerianum), qui fleurit en Août aux Açores et que je trouve très jolie d’ailleurs. Elle fût découverte au Népal et introduite comme plante ornementale dans de nombreux pays subtropicaux. Mais malheureusement elle se développe à une allure inquiétante sur l’archipel des Açores et elle est devenue une envahissante agressive. Par ailleurs, nous l’avons également remarquée sur l’île de Madère.
On est encore une fois de plus étonnés de se retrouver seuls sur une randonnée, ou presque seuls, car ici une famille, sortie d’on ne sait où, nous a rejoint momentanément sur la passerelle métallique. Mais on est très loin des randonnées chargées de monde où l’on avance au ralenti. Et on ne va pas s’en plaindre !
Le paysage toujours très boisé et verdoyant se constitue ici de roche sculptée par le vent au fur et à mesure qu’on avance, avec le cours d’eau qui passe au milieu.
Puis on accentue la descente vers la cascade par le biais d’un escalier métallique très raide, puis d’escaliers en pierre envahis partiellement par la végétation et d’autres taillés dans la terre qui vous mèneront d’abord à la centrale hydroélectrique.
En la contournant on découvre la jolie cascade Salto do Cabrito (Saut du cabri). A cet endroit nous ne sommes plus seuls, car la cascade est également accessible par la route qui n’est pas très loin.
Après une courte pause photo nous poursuivons la randonnée jusqu’à rejoindre une route asphaltée.
Un peu plus loin nous avons l’agréable surprise de voir devant nos yeux un cheval sortir tranquillement de sa pâture pour rejoindre le bord de route en face. Il a une soudaine envie d’aller déguster l’herbe du bord de route qui, à mon avis, doit être bien meilleure ! Aucun fermier à l’horizon pourtant, le cheval ferait il sa petite vie tranquillement ?
Nous laissons le cheval derrière nous et poursuivons la route le long des terrains agricoles jusqu’à rejoindre un chemin de terre, qui se trouve être barré un peu plus loin par un premier courant d’eau.
Nous le traversons en passant sur des petits rochers, mais au second courant que nous rencontrons un peu plus loin nous sommes obligés cette fois ci de nous déchausser. A ce niveau de la randonnée nous finissons par croiser un autre couple de randonneurs qui attendaient devant le courant.
Ils finissent par suivre notre exemple avec beaucoup d’hésitation. Mais il n’y a rien à craindre, le courant n’est pas suffisamment fort pour nous emporter ou nous faire glisser, et nous traversons facilement.
Evidemment on ne saurait trop vous conseiller d’emporter avec vous une serviette pour vous sécher les pieds ! Chose que nous n’avions pas prévue car nous ne pensions pas trouver ce type d’obstacle.
La randonnée se termine après un passage sur une allée avec de hauts talus, puis sur une route asphaltée où nous longeons de nombreux prés.
Ici le paysage est toujours aussi beau, et extrêmement verdoyant. Mais le temps commence à changer et de la brume s’installe sur les hauteurs de montagne.
En contrebas, le bleu de la mer que nous apercevons contraste avec le bleu du ciel qui se couvre timidement. Là encore, des vaches paissent paisiblement dans les prés. Il faut dire aussi que c’est une île essentiellement agricole, et il y a bien plus de campagne que d’urbanisation !
Pour finir en beauté, la route pavée que nous rejoignons est agréablement fleurie d’hortensias bleus sur les bas côtés, comme majoritairement sur l’île de São Miguel, puis fleurie de longoses, cette plante invasive aux fleurs jaunes.
En suivant ce chemin, nous revenons au point de départ aux Caldeiras de Ribeira Grande. Après la randonnée du Pico do Ferro, celle-ci reste une de nos préférées, là encore pour sa diversité des paysages très bucoliques, mais aussi car elle comportait quelques imprévus comme notamment les courants à traverser.
Moyenne temporelle : 2h30
Longueur : 8,5 kms
Dénivelé : 330m
Catégorie : circulaire
Départ : Place centrale près des thermes de Caldeiras
Adresse : GPS : N37°47’51.583 – O25°29’13.254
Support : Le site Sentiers Açores (Celle que nous avons faite)
Le Guide de randonnées Açores, ROTHER – Page 64 (Autre variante)
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