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BAIE DE SOMME : LE HOURDEL

La pointe du Hourdel

Le Hourdel est un hameau de Cayeux-sur-Mer situé au Sud de la Baie de Somme, à quelques kilomètres de Saint-Valery-sur-Somme dans les Hauts-de-France. C’est aussi l’un des trois ports de cette baie.

Ce petit port de pèche est quelque peu délaissé en raison de l’ensablement de la baie de Somme dont la pointe du Hourdel constitue le poulier  formé par l’action des courants marins.

C’est aussi un lieu incontournable des sites de la baie de Somme, car il est surtout connu pour l’observation des phoques de la baie. Ce site abrite la plus importante colonie de phoques veaux marins en France.

Le port du Hourdel à marée haute
Bateau de pêche au coucher du soleil

C’est l’automne, et l’heure est à la marée basse. La mer se vide laissant apparaître les bancs de sable sur la baie qui sont pris d’assaut par les Grand Cormorans et les Tadornes de belon. Écartant leurs ailes noires, les Grands Cormorans prennent le soleil au bord de l’eau.

Au fur et à mesure que la mer se retire, les bateaux se couchent les uns après les autres sur le bas côté du port. Des filets de pêche posés sur la rambarde de bois, semblent attendre que l’on vienne les démêler.

Les enfants munis de jumelles scrutent l’horizon à la recherche des phoques. Mais ce n’est pas le meilleur endroit pour les apercevoir.

La baie à marée basse
Le port à marée basse

Alors nous marchons en direction du phare, là où les paysages deviennent différents et uniques. De vastes bancs de sable et des prés salés s’étendent à perte de vue. Ce sont des paysages splendides, magiques, comme une impression de grandeur, de pureté.

Les bancs de sable à marée basse
Le phare et les prés salés
Les prés salés
Les prés salés

Nous poursuivons la ballade jusque sur la plage de galets, où nous marchons tout le long jusqu’à atteindre tout au bout un grand blockhaus, empreinte de la seconde guerre mondiale.

C’est le meilleur poste d’observation que je connaisse pour voir les phoques. Ils sont présents 3 heures avant et jusqu’à 2 heures 30 après les heures de marées basses.

La plage de galets à marée basse
La plage à marée haute
Le blockaus de la seconde guerre mondiale arrivé sur la plage en raison de l’érosion des dunes

Deux espèces fréquentent la côte de la Baie de Somme, le phoque veau marin et le phoque gris. La colonie de phoques sur cette côte est constituée principalement de veaux marins, mais il n’est pas rare d’observer quelques phoques gris.

La différence entre les deux réside dans la taille et la couleur. Le phoque gris est plus grand que l’autre espèce, et il est gris foncé avec des taches blanches, tandis que la couleur du veau marin va du gris au brun avec de petites taches, et il a aussi un museau plus court que celui du phoque gris.

Comme la mer s’est retirée, nous pouvons descendre sur le sable. Ce qu’il reste d’eau est rempli de courants marins, il ne faut donc pas s’aventurer dans une traversée de la baie à pied sans aucun guide. D’abord pour la tranquillité des phoques, ensuite pour notre sécurité.

Phoques veaux marins
Phoque gris
Le blockaus à marée basse

Il y a un grand choix de sorties nature en compagnie d’un guide. Il ne faut pas hésiter car elles sont très intéressantes. Nous avons expérimenté la sortie « Le Hourdel, ses phoques et ses galets » avec Découvrons la Baie de Somme (Billets achetés sur leur site en ligne, 14 euros/adulte et 7 euros/enfant).

C’est une ballade très enrichissante que je vous conseille avec des enfants. Elle nous amène à découvrir certaines plantes, comme l’Obione faux pourpier ou l’Aster maritime qu’on appelle aussi l’Oreille de cochon (que nous avons goûté sur place d’ailleurs !), mais aussi à découvrir également les trésors que peut cacher la laisse de mer rejetée par les vagues, comme les œufs d’animaux marins par exemple.

L’Obione faux pourpier

Nous avons observé de drôles de pelotes alvéolées qui sont des œufs de Buccins (mollusque fréquentant les eaux froides de l’Atlantique Nord plus communément appelé Bulots), mais aussi des capsules d’œufs de Raie que l’on voit toujours habituellement mêlées aux algues sèches mais dont jamais personne ne sait ce que c’est !

Nous avons découvert plein d’autres choses, comme par exemple que le petit Bulot mange tous ses frères et sœurs pour survivre dans son œuf avant son éclosion, ou par exemple comment reconnaître le mâle de la femelle crabe ! Notre guide est intarissable, elle est dans son élément et ça se sent !

Cette sortie nature se clôture avec l’observation des phoques, exactement au même endroit que je mentionne un peu plus haut, mais avec en plus les longues-vues et les commentaires de notre guide Aurore !

Photo prise par la guide avec sa longue-vue et mon téléphone portable

Malgré le point d’observation des phoques que je connaissais déjà, c’est une jolie ballade très enrichissante qui nous montre qu’il n’y a pas d’age pour apprendre !

Et si comme nous vous aimez le vélo où la marche, une piste cyclable part du port du Hourdel jusqu’à Saint-Valéry-sur-Somme pour une petite dizaine de kilomètres. Ce sont des paysages de la Baie de Somme qui vous accompagnent le long du chemin, mais également ceux des mollières que vous longez pendant la première partie de la randonnée.

Les mollières, nom donné par les picards, sont des prés salés naturels situés en bord de mer, et qui font la transition entre le milieu marin et le milieu terrestre. L’inondation qui est provoquée par la marée haute assure la salinité du lieu. En gros ce sont des terres marécageuses !

Pour se balader au milieu des mollières et profiter des splendides paysages, il faut alors prendre le premier chemin de terre, à gauche de la piste cyclable en sortant du port du Hourdel.

Le chemin au milieu des mollières
Les mollières

C’est un chemin mi terre mi herbes, parfois très boueux, qui vous mène jusqu’au Cap Hornu ! (Pour le Cap Hornu, voir mon article sur Saint-Valéry-sur-Somme ICI)


Phare Le Hourdel : Quai Gavois – Le Hourdel – Cayeux sur Mer – GPS : N 50.215007° – E 1.566494°


Horaires des marées : infos sur le site de l’Office du tourisme à Cayeux-sur-Mer


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