La Pointe du Hourdel en circuit
En cette belle journée de printemps, le soleil est radieux. Nous avons commencé le stade du déconfinement de cette sale période de Covid-19, et nous avons besoin de nature.
Nous décidons donc, de faire une belle randonnée dans notre région des Hauts-de-France, et plus particulièrement dans le département de la Somme. Nous avons la chance d’avoir cette belle région dans la limite de 100 kilomètres, autorisée par le gouvernement, et nous comptons bien en profiter !
Pour cette randonnée nous nous basons sur l’application Visorando, avec la randonnée qui s’intitule la Pointe du Hourdel en circuit, avec pour point de départ le hameau du Hourdel. Nous faisons néanmoins quelques adaptations plus pratiques, et décidons d’en faire une boucle car le retour sur ce site ne se fait pas au point de départ.
Comme tous les stationnements sont payants au Hourdel, nous décidons de commencer la randonnée au parking Les Dunes, qui lui est gratuit. Ce parking accueille également les campings cars. Il se situe au niveau du Blockaus, juste avant l’entrée de la Route Blanche (Route départementale 102), point numéro 1 sur la carte.
Juste à l’entrée de la Route Blanche, il y a une entrée vers la mer, au niveau du Blockaus. C’est ici que l’on peut apercevoir le mieux les phoques de la Baie de Somme lorsque la marée est basse. (Vous pouvez retrouver mon article sur Le Hourdel et les phoques de la baie ICI). L’idéal est donc de combiner cette randonnée avec la marée basse afin de voir les phoques par la même occasion.
Après les avoir observés, nous démarrons donc cette randonnée par la Route Blanche, renommée ainsi en raison de son ensablement par les dunes de sable blanc. C’est une route transformée en voie verte, et donc interdite à la circulation des véhicules. Nous pouvons donc marcher tranquillement sans craindre de croiser des voitures.
Le route se poursuit en longeant la digue de galets, puis celle-ci est remplacée progressivement par du sable blanc et des petites dunes sur les bas cotés laissant apparaître par une fenêtre naturelle une vue sur l’immense plage du Hourdel et les quelques poches d’eau laissées par la marée basse.
Tout le long du chemin, et disposés au bord de la route, il y a quelques panneaux d’informations sur les oiseaux où les plantes alentours.
Nous arrivons au belvédère de la Route Blanche, et nous pouvons apprécier la vue qui s’offre à nous et les explications données sur place sur le cordon de galets.
Nous repartons aussitôt le long des buissons et des plantes jusqu’à atteindre une nouvelle entrée vers la mer, afin de poursuivre la randonnée sur le sentier du littoral (marquage jaune), parallèlement à la Route Blanche.
A partir de là, nous longeons l’Estran, ou zone intertidale, qui est la partie du littoral située entre les limites des plus hautes et des plus basses marées. C’est là que l’on rencontre les prés salés, végétation située sur le haut de l’Estran. Ces milieux comportent un biotope d’une grande richesse.
Nous traversons une zone un peu plus désertique, et nous faisons des trouvailles le long de la laisse de mer, tantôt des grappes d’œufs de bulots, tantôt des œufs de raie, ou encore la Betterave maritime.
Cette plante est un excellent repère pour ne pas avoir les pieds dans l’eau. En effet, elle pousse sur les zones de laisse de mer, et donc à la limite de la marée haute, et aime les zones pauvres en végétation.
Un peu plus loin, nous croisons le Chou marin (ou Chourbe). Il est en pleine floraison en cette fin de mois de mai et une impressionnante masse de fleurs blanches le recouvre.
Le sentier du littoral se poursuit sur un chemin de galets un peu plus étroit, puis sur un chemin sablonneux quelques centaines de mètres plus loin. Il est toujours un peu plus difficile de marcher dans le sable, et du coup cela ralenti un peu la progression.
En chemin, nous croisons un joli petit papillon rouge et noir, l’Ecaille de Seneçon, un papillon de nuit appelé également « goutte de sang ». Le vent l’a probablement dérangé dans son sommeil ! Il se dépose un peu plus loin sur un autre buisson.
La végétation devenant cette fois un peu plus dense, nous croisons quelques Euphorbes maritimes, une plante qui pousse en touffe sur les étendues de sable en cours de fixation. Elles aussi sont fleuries à cette période de l’année. Attention aux allergies cependant, car cette plante secrète un latex blanc laiteux quand on la casse !
Le paysage alterne entre végétation et sable blanc, et tout en l’admirant, nous approchons des grandes dunes. A partir de là, il faut prendre la sortie quittant le chemin du littoral qui s’amorce sur une piste de galets, encadrée d’une palissade de piquets en bois.
A la sortie, nous traversons le rond point pour prendre la route à gauche. Nous passons devant le parking Les Mollières, puis devant le camping et continuons toujours tout droit jusqu’à atteindre le carrefour de la Vierge, qui comporte une petite chapelle blanche sur notre gauche.
Le soleil tape, et le vent nous diffuse sa douce chaleur. Nous sommes bien, et ne remarquons pas les coups de soleil qui commencent à apparaître sur nos bras et notre visage.
Nous prenons le petit chemin de terre à gauche de la chapelle pour aller voir l’étang. Le chant des oiseaux attire notre regard sur les piquets entourant la pâture sur notre gauche.
Un premier piquet de fer est occupé par un Moineau domestique, mais le suivant accueille une jolie Bergeronnette printanière, arrivée récemment d’Afrique, et qui me surveille de près lorsque je m’approche doucement pour la prendre en photo. Puis elle décide d’aller se cacher entre les touffes d’herbes dans la pâture et me regarde au travers d’elles.
Nous approchons de l’étang et nous sourions. A l’entrée, un petit panneau nous annonce avec humour que nous entrons sur le lieu de sieste des pécheurs !
L’étang, d’une jolie couleur d’un vert bleuté, est vraiment magnifique. Il est grand, entouré d’arbres, et dispose de tables de pique-nique au bord de l’eau.
Un couple de canards se repose tout prés de nous. Nous remarquons que tout autour des pécheurs sont en train de dormir dans des fauteuils très confortables en attendant le poisson ! Effectivement, c’est un étang qui invite au repos !
Lorsqu’un bouchon flottant se met à sonner pour indiquer une prise, (décidément on n’arrête pas le progrès !) nous décidons de quitter ce paisible lieu et de ne pas déranger les pécheurs.
Nous revenons sur nos pas, à la petite chapelle, puis poursuivons sur la route principale où nous étions, c’est à dire tout droit sur ce trottoir herbeux, en longeant les pâtures.
Nous arrivons à un grand rond point, et nous traversons avec prudence la route départementale D3 pour nous diriger en face sur le chemin Guillaume Obry. Nous marchons alors sur une route de campagne très peu fréquentée, et d’ailleurs nous ne croisons aucune voiture tout le long de cette route.
Nous longeons des champs de culture, puis des pâtures ou paissent tranquillement des vaches, chevaux et ânes. Lorsque les chevaux nous aperçoivent, ils se dirigent tout naturellement vers nous, dans le but d’obtenir quelques caresses. Evidemment, nous ne pouvons pas leur refuser !
La route est agréable, le paysage continue de nous émerveiller, et le vent tiède de nous effleurer.
Puis nous poursuivons sur le Chemin des Quarante, jusqu’à atteindre un petit pont sous lequel le canal de Cayeux passe, aux abords d’une grande ferme. Les pâtures et les champs s’étalent à perte de vue, dans un cadre très verdoyant.
Par le chemin du Petit Terratu, nous parvenons jusqu’à la Maison de la Baie de Somme et de l’Oiseau et prenons la petite allée de terre sur la droite.
L’établissement, qui accueille très certainement des groupes scolaires, est encore fermé provisoirement depuis le déconfinement. C’est un musée pour découvrir la faune et la flore du littoral picard, et qui propose également des sorties nature avec un guide, notamment pour observer le phoque Veau marin.
Devant la maison, il y a une petite mare avec quelques canards sur la berge. Ils ont l’air à moitié endormis, bercés par le chant des grenouilles.
Nous allons jusqu’au poste d’observation qui est ouvert. Au loin nous apercevons quelques Vanneaux huppés, mais le lieu semble tranquille en ce milieu d’après midi.
Nous ressortons de la Maison de la Baie de Somme, et allons vers le parking situé en face, puis passons sur la passerelle, traversant le canal de Cayeux une seconde fois. Nous nous dirigeons à droite, sur un nouveau chemin de campagne jusqu’à la départementale 3 que nous traversons à nouveau.
Sur ce chemin des odeurs de foin amenées par le vent embaument l’air ambiant. Nous croisons, pour la première fois depuis la fin de la Route Blanche, un autre couple de randonneurs. Une randonnée peu suivie et pourtant bien agréable !
Quelques étangs sur la gauche accueillent des oiseaux migrateurs, et on peut observer quelques Échasses blanches occupées à se toiletter. Éblouis par le soleil, nous ne distinguons pas bien les canards qui occupent une autre mare.
Nous poursuivons sur le chemin caillouteux jusqu’à atteindre une entrée sur la gauche, vers un grand étang que nous longeons par la droite. Les vaches, couchées dans l’herbe, nous regardent passer sans réagir.
Cet étang est très beau, d’une jolie couleur bleutée et occupé par deux cygnes majestueux. Le chemin tout autour est très agréable. Nous pensons aller jusqu’au bout pour rejoindre l’usine, mais malheureusement les ronces et les orties ont profité du confinement pour coloniser la fin du chemin. Et comme nous sommes partis les jambes découvertes pour profiter du beau temps, nous ne nous y risquons pas.
Nous sommes donc obligés de rebrousser le chemin et de contourner l’étang par le chemin extérieur, un peu moins agréable du coup ! Mais c’est celui indiqué sur la carte !
Puis sur le chemin devenu très poussiéreux, nous rencontrons à nouveau quelques petits étangs, puis un champs rempli de galets qui nous laisse perplexes.
Nous finissons cette randonnée en contournant l’usine près de l’étang, puis arrivés devant l’entrée de celle ci, et au lieu de finir à droite comme sur la carte pour aller jusqu’au point A, nous prenons directement le chemin de gauche après le point 9, afin de faire une boucle et de retrouver directement le parking Les Dunes où nous nous sommes garés.
A la sortie du chemin, nous retombons sur la route menant à la Route Blanche, quelques mètres plus loin.
Horaires des marées : infos sur le site de l’Office du tourisme à Cayeux-sur-Mer
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